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Rencontre avec André Tordeux Président et Pauline Dhordain Market analyst & Project developer chez GenoScreen

« La finalité de GenoScreen est socio-économique. La mission que nous nous donnons est d’exploiter les caractéristiques de l’ADN au service de la santé de l’Homme et de son environnement. »

Pouvez-vous nous expliquer, en quelques mots, la finalité de votre entreprise ?

Lorsque que quelqu’un décide de créer une société c’est toujours avec une intention. S’agissant de créer une biotech, le projet est, le plus souvent, de développer une application ou de conquérir un marché. En ce qui nous concerne, notre intention, à l’origine, était de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, mais, plus précisément, de créer et de développer une entreprise avec l’ambition d’accéder à un rayonnement international.

Au demeurant, depuis notre création, nous avons toujours été guidés par l’utilité de nos activités. Ayant choisi de travailler dans la génomique, au fil des années, notre mission s’est affirmée, pour être, aujourd’hui, celle « d’exploiter les caractéristiques de l’ADN au service de la santé de l’Homme et de son Environnement. »

Quels sont vos prochains projets ?

Notre portefeuille d’activité se développe sur trois grands axes.

  • Le premier axe est celui du développement de kits de diagnostic visant à déjouer la résistance de souches pathogènes aux anti-infectieux. A titre d’exemple, nous contribuons activement à lutter contre l’antibiorésistance des germes de la tuberculose, maladie qui fait plus d’1,5 M de morts par an dans le monde. Sur cet axe, nous projetons de lancer 4-5 nouveaux tests au cours des trois années à venir.
  • Le deuxième axe est celui du développement d’outils analytiques de pointe pour explorer les microbiotes et leurs propriétés, afin de répondre aux besoins de chercheurs du monde académique mais aussi de divers secteurs d’activité industrielle. Les champs de recherche et d’application sont nombreux. En santé humaine ou animale, la finalité de nos outils analytiques concerne, aussi bien, l’étude des maladies affectant le système digestif, que l’étude du bénéfice des apports nutritionnels. Nos développements, en la matière, sont essentiellement bioinformatiques et biostatistiques et vont nécessiter, prochainement, des développements qui feront appel à l’intelligence artificielle.
  • Le troisième axe est l’axe services. Nous sommes dans un secteur d’activité qui évolue très vite, avec une demande industrielle en forte augmentation. Aujourd’hui, notre objectif est de développer des expertises et des solutions pour répondre aux besoins d’industriels de la santé, de l’environnement ou de l’agroalimentaire qui parient sur la génomique pour innover, aussi bien au niveau de leurs procédés, qu’au niveau de leurs produits. Sur cet axe, notre carte gagnante est de jouer la proximité afin de bien comprendre les besoins de nos clients pour y répondre au mieux. Ces activités nous amènent souvent à répondre à des demandes de collaboration pour mener à bien des projets de recherche industrielle.

Qu’est-ce que vous qualifieriez comme plus grand fierté ou réussite ?

Aujourd’hui, notre principale fierté c’est d’avoir développé un test diagnostic, nommé « Deeplex® Myc-TB ». Ce test, marqué CE-IVD, constitue une véritable rupture technologique, puisqu’il recourt aux technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS) pour établir un diagnostic rapide, précis et sûr de l’antibiorésistance des germes responsables de la tuberculose. Ce test a déjà été acheté par des centres de recherche et des hôpitaux de grand renom, dans 26 pays, répartis sur les 5 continents. Avec ce produit, notre société accède à une visibilité et à une reconnaissance internationale.

Quelles répercutions a eu la crise de la COVID sur votre entreprise ?

La crise de la COVID a eu un impact négatif sur notre entreprise, car une grande partie de notre activité nous conduit à travailler sur du matériel biologique qui nous provient, en général, des hôpitaux. Or, dans le contexte de la crise COVID, les hôpitaux, accaparés en recherche comme en soins par le CORONAVIRUS, n’ont pas pu répondre aux besoins de collecte d’échantillons ou de constitution de cohortes et nos clients, la plupart étant des chercheurs, ont dû, en conséquence, freiner, voire suspendre leurs travaux, ce qui a entrainé une baisse de notre activité de services.

Cette baisse a concerné aussi bien nos débouchés en France qu’à l’étranger, en raison de coupes budgétaires importantes pour les dépenses de santé hors COVID dans nombre de pays où nous proposons nos tests de diagnostic.

Nous avons répondu, durant l’année 2020, à des demandes de recherche de mutations sur le Coronavirus, mais il s’est agi de demandes sporadiques émanant de laboratoires de recherche, sans véritable impact sur notre chiffre d’affaires. Nous devons rappeler, à cet égard, que nous ne sommes pas autorisés à réaliser des diagnostics, à l’instar des hôpitaux et des laboratoires d’analyse médicale. Cette limitation nous a empêché de participer au dépistage, par tests PCR, du Coronavirus.

Pourquoi êtes-vous membre de Clubster NSL, qu’est-ce que cela vous apporte ?

Lors de la création de GenoScreen nous avons été accueillis au Bio-Incubateur et, par conséquent, la société a fait partie des premiers projets de création d’entreprise accompagnés par Eurasanté. Nous faisons donc partie de l’ADN d’Eurasanté.

« Nous sommes membre de Clubster NSL car c’est un réseau dans lequel on peut trouver de l’écoute, du soutien et des solutions. C’est aussi une structure ouverte, accessible et attentive, Nous aurions tort de nous en priver »

Comment définiriez-vous Clubster NSL en 3 mots ?

  • Réseau
  • Innovation
  • Santé