Déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer

Depuis le 1er août, quatre médicaments anti-Alzheimer ainsi que leurs génériques ne sont plus remboursés par la sécurité sociale.

En France, 850 000 personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative sont concernées par cette décision qui fait suite aux préconisations de la Haute autorité de santé (HAS).

Pour la HAS, deux facteurs sont en cause :
  • Une efficacité insuffisante : En France, pour être remboursé, un médicament doit présenter un intérêt thérapeutique suffisamment important. Selon lesn dinnées d'une nouvelle étude le service médical rendu de ces médicaments et de leurs génériques est au mieux modeste.
  • Risque de survenue d'effets indésirables : Les données accumulées depuis la commercialisation des médicaments confirment le risque de survenue d’effets indésirables (troubles digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques pour les plus notables) potentiellement graves, pouvant altérer la qualité de vie.
"Les médicaments anti-Alzheimer ont été évalués, à plusieurs reprises, comme plus nocifs que bénéfiques à la santé des patients : leur déremboursement relève donc d’une nécessité médicale" - déclare Agnès Buzyn, ministre de la santé Cette décision n'a pas fait l'unanimité. En réponse à ces critiques, la HAS a publié un guide sur un "parcours de soin et d’accompagnement adapté" pour les malades d’Alzheimer.