L’immunothérapie à base de CAR-T cells pour détruire les cellules cancéreuses

L’équipe labellisée par la Ligue contre le cancer, dirigée par Karin Tarte développe une nouvelle stratégie de traitement du lymphome folliculaire. Cette approche se fonde sur l’utilisation de cellules immunitaires modifiées pour produire une molécule thérapeutique au contact des cellules malades. L’immunothérapie anticancéreuse est une approche thérapeutique qui consiste à stimuler les défenses immunitaires pour lutter plus efficacement contre la maladie. Plusieurs stratégies d’immunothérapie sont envisageables. L’une d’entre elles consiste à « éduquer » certaines cellules immunitaires du patient, des lymphocytes T, afin qu’elles reconnaissent spécifiquement les cellules tumorales et s’attaquent à elles. Pour ce faire, les lymphocytes T sont modifiés généti­quement au laboratoire, afin d’être dotés d’un récepteur antigénique chimérique (en anglais, Chimeric Antigen Receptor ou CAR), leur permettant de reconnaî­tre spécifiquement les cellules tumorales qu’elles peuvent ensuite tuer. Des traitements expérimentaux exploitant ces cellules modifiées, ou cellules CAR-T, ont fait l’objet d’essais cliniques depuis ces cinq dernières années – surtout dans le domaine des cancers du sang – avec, à la clé, des résultats parfois très impressionnants. Retentissants, ces succès doivent toutefois être relativisés. « En réalité, un nombre limité de patients répondent aux traitements utilisant des cellules CAR-T. Si des taux exceptionnels de guérison sont atteints dans les leucémies aiguës lymphoblastiques, les guérisons sont moins nombreuses pour ce qui est des autres leucémies et des lymphomes », précise Karin Tarte, professeur d’immunologie à l’Université de Rennes 1 et directrice de l’UMR MICA. Pourtant, Karin Tarte et son équipe ont eu l’idée de développer un traitement du lymphome folliculaire en utilisant des cellules CAR-T d’un nouveau type, conçues afin de produire et de libérer une molécule anticancéreuse au contact des cellules malades.

Lire l'article complet sur ligue-cancer.netSource : Ligue-cancer.net, écrit par Corinne Drault