Retour sur l’atelier « Biologie, santé et Numérique »

Le 28 septembre 2017 à l’ILIS a eu lieu le second atelier du cycle « Les capteurs, de la mesure à l’interprétation des données » sur la thématique: Business Cases, Biologie Santé et Numérique. Co-organisé par le pôle NSL et l’INRIA, l’atelier a été l’occasion pour trois intervenants de faire leur retour d’expérience sur des collaborations qui ont porté leurs fruits. L’équipe du pôle NSL tient à remercier chaleureusement tous les intervenants et participants à l’atelier ainsi que l’INRIA. Christophe Biernacki, responsable scientifique de l’équipe INRIA MODAL a commencé par présenter le travail de ses équipes autour de l’analyse statistique au service de la médecine personnalisée. Dans un contexte où le traitement des big data  devient de plus en plus complexe, l’équipe MODAL a développé une méthode d’analyse statistique qui permet de catégoriser des données avec efficacité sans besoin d’un pré-traitement des données, chronophage et source d’erreurs. Cette équipe a développé la plateforme MASSICCC qui permet d’extraire des informations à partir de big data, sans besoin d’installation de logiciels. Olivier Delrieu de C4X Discovery (entreprise de découverte et de développement de médicaments) a poursuivi avec un exemple concret d’une technologie issue d’une collaboration avec l’équipe MODAL de l’INRIA : Taxonomy3®. Cette plateforme d’analyse génétique in silico permet de révéler de nouvelles cibles thérapeutiques. En analysant les bases de données d’ADN disponibles publiquement, Taxonomy3® peut en effet identifier des interactions entre gènes et voies biologiques. Cette approche rationalise la conception de médicaments de façon à cibler des facteurs qui sont des causes et non pas des conséquences de pathologies. Néotrope et sa technologie Affect-tag ont ensuite été présentés par Olivier Janin. Ici, des capteurs biométriques sont intégrés à un bracelet pour mesurer les émotions d’un individu. Les données collectées sont visualisées en temps réel et analysées pour interpréter les émotions liées à une expérience donnée. Cette technologie trouve des applications dans le domaine du marketing, dans les tests utilisateurs (jeux vidéo, alimentation, etc.) et dans les médias. Enfin, Christophe Audebert et Gäel Even ont présenté les démarches de la société Gènes Diffusion dans le domaine de la sélection génomique de bovins. En collaborant avec l’INRIA, des méthodes statistiques (optimisation combinatoire pour la sélection de variables en régression en grande dimension) ont été développées, et ce afin d’identifier des marqueurs génétiques pour prédire des caractères bovins à partir de données de séquençage. De même, la société a réalisé une évaluation des méthodes d’analyse métagénomique ciblée pour l’étude du microbiote. Ces initiatives permettront d’améliorer les modèles prédictifs de sélection bovine. Tous les intervenants ont insisté sur l’agilité et l’efficacité de leurs collaborations avec les équipes de l’INRIA. La matinée s’est achevée  avec des échanges B to B durant lesquels des partenariats se sont établis autour d’idées innovantes et de projets collaboratifs en émergence.